Berenger est responsable développement et partenariats du MAIF Start up Club. Rencontre avec le nouvel EIR (Entrepreneur en Résidence) de Start Innov’ Studio #2, notre programme d'accélération 100% Edtech.
Berenger Billerot : « L’Hybridation, c’est l’objet même du MAIF Start up Club dont je suis responsable : un lieu de rencontre entre les mondes des startups, des grands groupes et de la MAIF. Entreprise à mission, en revanche, ça fait référence à l’engagement de la MAIF sur la voie de « l’entreprise à mission », au sens de la loi Pacte (Plus d’infos ici).
Je réfléchis à ajouter bientôt le hashtag #ChaqueActeCompte. Parce que nous souhaitons que l’ensemble des actions mises en place au sein de la Maif aient un impact social, sociétal et/ou environnemental. »
B.B. : « Nous avons en effet pas mal d’actions en faveur de l’éducatif numérique. La plus emblématique, c’est certainement le MAIF Numérique Tour. Dans ce camion itinérant, MAIF présente ses propres solutions d’éducation numérique. Par exemple, nous faisons tester des lunettes de réalité augmentée, pour sensibiliser à l’usage des données personnelles. C’est aussi un moyen de mettre en avant des startups partenaires ainsi que l’écosystème edtech local.
Nous mettons également en oeuvre des actions à destination des sociétaires : cela va de l’organisation de conférences à la proposition de mise en place de solutions éducatives à destination des enfants de sociétaires, qui vont de la maternelle à l’enseignement supérieur.
Notre grande force, c’est l’écosystème de 350 startups qui gravitent autour de la MAIF, dont beaucoup sont Edtech. Grâce à ce pool de startups dans notre portefeuille, nous n’avons plus besoin de faire du sourcing… »
B.B. : « Au départ, la MAIF a fait un gros travail d’identification de startups sur tous les secteurs d’activité : dans le sport, l’éducation, la mobilité, les services à la personne…
On a également noué des partenariats avec des incubateurs comme Make Sense, Paris &Co, ou des espaces de coworking comme La Mutinerie. Je pense que ça a beaucoup joué…
Mais clairement, les valeurs véhiculées par la MAIF résonnent beaucoup chez les jeunes entrepreneurs qui ont envie de changer le monde, d’avoir un impact social, sociétal, environnemental… Cela rejoint ce que je disais avant, sur notre volonté d’être une Entreprise à mission. »
B.B. : « Moi je suis responsable du dispositif MAIF Start up Club, qui a ouvert officiellement en mars 2018. Nous avons 2 axes d’actions : l’accompagnement des écosystemes de partenaires corporate de la Maif, et l’accompagnement de startups.
Sur ce 2e volet, nous proposons aux startups de les accueillir en résidence, dans un espace situé dans le 2e arrondissement de Paris. Actuellement, nous y accueillons 14 startups partenaires, dans les secteurs de l’insurtech, la silver eco, l’économie collaborative, l’edtech, etc.
Nous ce qu’on leur propose, au delà des partenariats divers _ qui peuvent être d’ordre événementiel, toucher à la com, l’investissement, ou l’intégration de leurs produits à nos offres MAIF_ on leur propose des sessions de coaching et d’accompagnement sur mesure. Notre offre de résidence comporte 6 mois minimum, mais on a des startups qui sont chez nous depuis 2 ans… Au total, nous avons accompagné 21 startups pour le moment. «
B.B. : « Oui, avec plaisir. Il y a Wakatoon qu’on adooooore à la Maif, et aussi Les Talents d’Alphonse, une solution qui accompagne les salariés dans leur préparation à la retraite, qui vient juste de pivoter en BtoB. Il y aussi Social Builder, une startup qui propose des formations Web et digitales afin de favoriser la mixité et l’égalité dans les métiers du numérique et l’entrepreneuriat. Et plein d’autres très chouettes… »
B.B. : « C’était il y a 2 ans je crois, au moment de la promo 0 de Start Innov’ Studio (NDLR : l’Accélérateur Éphémère Edtech lancé par le SPN dans le cadre de l’événement des Rencontres Nationales du Numérique). »
B.B. : « J’ai répondu positivement à la sollicitation de Fabien (NDLR : Fabien Audat, chef de projet SPN & Program manager du Studio) car c’était aussi un challenge pour moi. Le modèle d’accompagnement m’intéressait, j’avais envie d’expérimenter ce format. Nous, au MAIF Start up Club, on est sur un accompagnement très différent, sur mesure. Par exemple, on ne fait pas de bootcamp.
En plus, moi je m’occupe en particulier des startups Edtech à la MAIF. J’avais donc envie de mettre à profit mon expérience vécue ces 4 dernières années à leurs côtés, et qui m’ont notamment donné une bonne vision des segments de marché.
Ce que je veux apporter, c’est clairement une présence rassurante. Être la dans les moments difficiles, comme dans les moments de victoire. Je préfère avoir une posture de conseil plutôt que d’imposer ma vision aux entrepreneurs… »
B.B. : « Il y a eu beaucoup de startups edtech qui ont essuyé les plâtres ces dernières années. L’Éducation Nationale commence à intégrer un certain nombre de nouveautés dans ses programmes, elle est plus sensible à l’innovation…
Je pense qu’aujourd’hui les startups edtech commencent à avoir un peu de recul. Et du coup ça me semble être le moment opportun pour elles. Il y a vraiment matière pour les années à venir !
Au même titre d’ailleurs que sur d’autres marchés, par exemple la silver economy. Quand on sait que l’arrivée des babyboomers sur les bancs des retraités va se faire d’ici 5 ans, on se dit qu’il y a tant à faire… »
B.B. : « C’est vraiment cool je trouve. L’accompagnement est assez varié. Le programme est coordonné. Sur ce Bootcamp d’une semaine, on part du problème initial pour aller jusqu’au pitch. C’est cohérent. Même pour les startups les plus avancées, ça permet de revoir tous les fondamentaux, et de se reposer des questions qu’elles avaient pu mettre de côté depuis quelques mois…
En plus, l’ensemble des intervenants de la semaine vont rester mobilisés sur les workshops mensuels jusqu’au mois de juin. Avoir une équipe dédiée d’experts sur plein de sujets, c’est hyper intéressant et enrichissant pour les startuppers. »
B.B. : « Je trouve qu’ils sont hyper impliqués. Il y a une bonne entente et une bonne entraide. Les projets plus avancés n’hésitent pas à aider ceux qui le sont moins. Parfois c’est compliqué de challenger une entreprise qui a déjà commencé à commercialiser sa solution. En général, les startuppers n’ont pas très envie de retravailler leurs business models… alors que c’est important de se replonger dessus régulièrement ! »
B.B. : « Je suis hyper content de participer à l’aventure. Je n’ai qu’une hâte, c’est d’enclencher sur les workshops pour creuser les sujets avec les startups. Et de voir les premiers effets de l’application de nos préconisations… »
Propos recueillis par Anne-Céline Henault.
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