Implantée à Angoulême, My Moojo Crowdfunding est une plateforme de financement participatif dédiée à l’EdTech. Une façon d’accélérer le développement de ses projets tout en mobilisant sa communauté.
L’argent, c’est le nerf de la guerre ! Mais pas simple de lever des fonds auprès des banques lorsqu’on est tout seul dans son coin. D’autant plus lorsque son innovation concerne la pédagogie qui reste encore en France largement le pré carré de l’Éducation nationale. Dans ce contexte, Sara Reynaud a eu une idée simple, il y a environ un an : créer une plateforme de financement participatif dédiée à l’éducation et à la formation. Déjà à la tête d’une agence de digitalisation des contenus de formation, elle a lancé My Moojo Crowdfunding à Angoulême.
Renforcer les liens avec sa communauté
Plus de 600 contributeurs ont déjà soutenu des projets. Et plus de 60 contacts ont été établis depuis le début 2025. « Le secteur des EdTech est très dynamique, mais les initiatives sont parfois perdues au milieu des autres. C’est pourquoi il fallait une plateforme et un accompagnement spécialement pour l’EdTech, que l’on parle de tech ou simplement de pédagogies alternatives… »
Alors comment ça marche ? My Moojo a identifié trois niveaux de communauté : 1. amis, famille, anciens collègues ; 2. clients, partenaires, prospects ; 3. financeurs potentiels qui ne connaissent pas le projet, mais qui captent l’impact pour la société en général ou encore pour eux et leurs proches. « On va demander au porteur de projet beaucoup de communication sur une courte durée jusqu’à 60 jours maximum. Avec un relais dans la presse générale et spécialisée. » Les créateurs proposent des contreparties. « Moi je parle de bons plans. Pas des goodies, mais plutôt des avant-premières, des exclusivités qui donnent du pouvoir au savoir », poursuit Sara Reynaud. Certains font relire les scripts de formation à leur communauté ou leur permettent de tester des fonctionnalités. De quoi resserrer les liens !
Un « POC » vers d’autres financeurs
L’engagement moyen est actuellement de 122 € par contributeur. Deux fois plus que sur une plateforme généraliste bien connue… « On part toujours du besoin de financement qui peut aller de3 000€ à 2M€. La levée de fonds citoyenne sert aussi de levier pour obtenir d’autres financements de banques et d’incubateurs, comme un ‘POC’ (Proof of concept, ndlr). » Des parents ont financé la création de mallettes pédagogiques élaborées par la startup Lab’Océan et les ont reçues en premier pour l’école de leurs enfants. Pratico, qui développe un outil pratique pour animer des formations en présentiel, a levé 10 000€ en un mois de la part de formateurs et d’entreprises aussi. Certains ont reçu des abonnements à vie !
« Les précommandes ou préinscriptions financent la production. Ce genre de campagne de crowdfunding constitue un accélérateur de projet aussi bien en termes de financement que de recherche clients/utilisateurs », souligne Sara Reynaud. Au passage, le Mojo, c’est le sex-appeal, le leaderchip, une façon de donner de l’énergie à votre projet. Dans une période où les manières d’apprendre évoluent à toute vitesse, ce n’est pas du luxe !
crédit photo : Lucas Féret
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